"Une correspondance fictive publiée dans “Le Petit Français illustré” entre 1896 et 1901”
(52 pages) En première partie des textes d'analyse et en seconde partie les vingt-trois lettres en fac-similé.
1- Editorial par Claude Rebeyrat.
2 - Georges Colomb et Christophe, le vulgarisateur scientifique et l'illustrateur, par Fernand Scheurer.
3 - Robida et Christophe. Les cabrioles de l'objet technique : de la science mythifiée à la science mystifiée... par Patrice Carré.
4 - Images de savants chez Robida, entre divertissement et inquiétude par Sandrine Doré.
5 - Christophe et la"Boîte aux lettres" par Fernand Scheurer.
6 - L'entretien photographique de Nadar et Chevreul par Ségolène Le Men.
7 - Henri Maigrot dit Henriot (1852-1933) - “Comment vas-tu yau de poêle? “ par Jean-Claude Viche.
8 - L'absence de Cosinus par François Caradec.
9 - Les savants pour rire et les"portraits animés et utilisés" de la “Boîte aux Lettres” du Petit Français illustré” (1896-1901) par Ségolène Le Men.
10 - "Lettre vraie et non billentoquesque ou asenbrouckienne"aperçu des coulisses de la “Boîte aux Lettres” du Petit Français illustré” par Sandrine Doré.
11- Reproduction des 23 lettres qui composent la "Boîte aux lettres" parue dans le Petit Français Illustré.
Bulletin des amis d'Albert Robida
Septembre 2006 - numéro 13
Auteurs : François Caradec, Patrice Carré, Sandrine Doré, Ségolène Le Men, Claude Rebeyrat, Fernand Scheurer, Jean-Claude Viche.
Le Téléphonoscope n° 5 de septembre 2000 avait été consacré à l’œuvre de Robida pour la jeunesse, publiée dans des ouvrages illustrés ou dans la presse, dont il soulignait l’importance. Les catalogues de vente ne présentent-ils pas d'ailleurs, très souvent, de façon réductrice, tous les ouvrages d'Albert Robida dans la seule rubrique « Enfantina ».
En poursuivant sur ce thème, nous avons décidé de nous intéresser à la facette sans doute la plus drôle et la plus fantastique de son œuvre. Ce treizième numéro de notre Téléphonoscope met en relief un phénomène exceptionnel, voire unique, de correspondance illustrée entre trois artistes !
C’est à l’initiative d’un éditeur de talent, Armand Colin, qui avait lancé en 1889
Le Petit Français illustré, l’un des plus célèbres hebdomadaires pour la jeunesse, que l’on doit la publication en feuilleton de la « Boîte aux Lettres ».
Trois savants « fous » échangent leurs inventions avec croquetons à l’appui :
- Albert Robida, sous le pseudonyme de Théodule Asenbrouck, ouvre le feu le 28 mars 1896, se représentant en tête de la première lettre ;
- Christophe, alias Polyxène Billentoque, fait de même dans son courrier du 11 avril ;
- Henriot, sous le nom d’Omer Garo, entre à son tour en scène le 20 septembre.
Albert Robida se taille la part du lion puisqu’il compose quatorze des vingt-trois lettres de la « Boîte aux lettres ». Ces textes et leurs illustrations sont un vrai régal d’imagination.
Voici aujourd’hui, avec ce numéro, l’édition réunissant pour la première fois les vingt-trois lettres. Elle a été rendue possible grâce la bienveillance de la librairie Armand Colin, au sein de laquelle nous tenons à remercier tout particulièrement Monsieur Antoine Bonfait pour son aimable autorisation de reproduire ces lettres ainsi que des illustrations de Christophe provenant d’ouvrages édités par Armand Colin.
Nous avons eu la bonne fortune de réunir des plumes de qualité qui ont su fort bien rendre compte du caractère peu commun de cette performance littéraire.
Tout d’abord François Caradec, écrivain, auteur de biographies qui font référence. Chargé, en tant que culminant régent au Collège de Pataphysique, de la chaire de Colombophilie et donc fin connaisseur de Christophe 1, il a bien voulu honorer ce numéro d’un billet cosinusesque.
Ségolène Le Men, professeur d’histoire de l’art, replace ce feuilleton humoristique dans le contexte des publications pour la jeunesse de la fin du XIXe, où le savant apparaît sous une figure emblématique, mais habituellement plutôt sérieuse, puis s’intéresse à un génial délire cinématographique de l’inventeur du téléphonoscope, les « figures animées ».
Fernand Scheurer, compatriote luron et spécialiste de Christophe 2, nous présente ce vulgarisateur scientifique et ce prédécesseur de la bande dessinée oubliant un instant Camember et Cosinus pour répliquer du tac au tac à son ami Robida.
Patrice Carré, historien, recoupe la science « mystifiée » de cette correspondance avec les grandes préoccupations de la science « mythifiée » de la fin du XIXe, l’énergie, les transports et les télécommunications.
Sandrine Doré, doctorante en histoire de l’art, nous rappelle comment l’image du savant, démiurge du monde nouveau, est récurrente dans l’œuvre de Robida.
Jean-Claude Viche présente « le troisième homme » du trio infernal.
Sans oublier…Christophe lui-même, dont les démêlés avec la poste de l’époque nous valent une « vraie » lettre commentée par Sandrine Doré.
L’original de cette lettre nous avait été communiqué par Françoise Escoffier Robida, récemment disparue. Nous n’oublierons pas sa contribution toujours active et enthousiaste aux Téléphonoscope et nous la regrettons.
Claude Rebeyrat
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire