mercredi 4 décembre 2019

Téléphonoscope n°26 - Robida et les transports

Robida et les transports

(48 pages)

Sommaire :

  1. Le transport par tubes hier et demain par Dominique Lacaze
  2. Robida et « les plus lourds que l’air » par Philippe Burgaud
  3. Robida et les dirigeables par Alain Bernard
  4. Robida et les chemins de fer par Laurent Antoine
  5. La Vie en chemin de fer vue par Robida par Michel Thiébaut
  6. Robida et l’automobile
  7. Albert Robida cycliste …par le crayon et la plume par Jean-Claude Viche
  8. Quand Robida croque le métro... Marie Palewska et Bernard Jacquier


Bulletin des amis d'Albert Robida
Novembre 2019 - numéro 26

Auteurs : Laurent Antoine, Alain Bernard, Philippe Burgaud, Dominique Lacaze, Marie Palewska et Bernard Jacquier, Michel Thiébaut, Jean-Claude Viche. 

Robida et les transports

     Les transports constituent un domaine de l’oeuvre de Robida plus difficile à aborder que, par exemple, les télécommunications et la guerre où il suffit de célébrer la qualité des anticipations. C’est d’abord un domaine où il exerce volontiers sa verve satirique au sujet des moyens de transport de l’époque, très tôt dans Paris comique ou La Vie parisienne, puis bien sûr dans La Caricature, ou dans La Nature. Il faut dire que les nouveautés ne manquent pas avec le vélo, le train, les ballons, puis le métro.

     Cette humeur satirique est souvent nourrie d’une expérience personnelle. On sait que Robida a beaucoup utilisé le train pour ses déplacements professionnels ou familiaux. On peut penser que son usage du vélo a été plus difficile. De toute façon, le but est d’amuser le lecteur. Pourtant, au moins une fois, l’humour, devenu plus grinçant, va avoir un effet dissuasif immédiat : le numéro du 19 juin 1886 de La Caricature contribuera fortement à l’abandon de projets de métro aérien vraiment invasifs.

     Mais Robida reste anticipateur. Prenons d’abord le cas des transports aériens, dont il fait grand usage. Dans Le Vingtième Siècle, paraissent de nombreux dirigeables ; or, lors de la parution du livre en novembre 1882, aucun dirigeable n’a fait ses preuves, ce qui aura lieu en 1883-84 avec Tissandier et surtout en 1884 avec Charles Renard. Plus tard, dès 1887 et surtout dans La Vie électrique, il prend le parti des « plus lourds que l’air » ; là encore, à l’époque, aucun « plus lourd que l’air » n’a volé. Ceci dit, les engins robidiens ont souvent une configuration fantaisiste (mais pas toujours), car le désir d’amuser le lecteur est ici encore particulièrement présent.

     Préférant les attraits d’une vie aérienne innovante − des cambriolages aériens aux pensions de familles volantes − Robida a largement ignoré l’automobile. Il aborde la question en 1895 dans La Locomotion future dont le texte est de O. Uzanne. Il privilégie alors la voiture électrique qui existait à cette époque, mais a fait une courte carrière. Ce sujet a été traité dans l’article de Jean-Claude Viche « Verne et Robida dans l’aventure de l’automobile » paru dans le Téléphonoscope 16 de 2009.

     Finalement la grande réussite, en termes d’anticipation, va probablement être le transport par tubes. L’analogie avec le TGV était déjà évidente. Mais la réalisation de l’hyperloop, actuellement en cours d’expérimentation, peut conduire à l’accomplissement exact de l’invention de Robida : des tubes sur pilotis traversant la campagne, emportant des passagers à la vitesse du son.
Éric Blanchegorge & Dominique Lacaze


Site Association des Amis d'Albert Robida : http://www.robida.info

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