Produits dérivés de Robida
Sommaire :
- Robida et les vignettes publicitaires d’anticipation par Philippe Burgaud.
- Les vignettes d’anticipation, du raisonnable au burlesque par Dominique Lacaze.
- Des assiettes qui parlent du futur et de Robida par Piero Gondolo della Riva.
- Le Vieux Paris et ses produits dérivés par Laurent Antoine.
- Robida publicitaire et imagier par Philippe Brun.
- Où Robida inspire un chocolatier allemand par Laurent Antoine.
- Robida et les chocolats Nestlé-Kohler par Philippe Burgaud et Dominique Lacaze.
- Saturnin Farandoul au cinéma par Philippe Burgaud.
- En aéroplane, un jeu de société inspiré de Robida par Piero Gondolo della Riva.
- Produits dérivés et expositions Robida par Laurent Antoine.
Bulletin des amis d'Albert Robida
Novembre 2022 - numéro 29
Auteurs : Philippe Burgaud, Philippe Brun, Dominique Lacaze, Piero Gondolo della Riva, Laurent Antoine.
Produits dérivés de Robida
L’année 1900 a été l’occasion d’un grand engouement pour l’anticipation. Il s’agissait d’imaginer ce que pourrait être la vie en l’an 2000. Ainsi une série de vignettes intitulée En l’an 2000 se développe à partir de 1900 et va pouvoir être utilisée par diverses marques, dans plusieurs pays. On veut alors séduire les enfants avec un sujet qui est a priori moins porteur que les animaux ou les hommes illustres, mais qui a été défriché par Jules Verne et bien sûr Robida. Les vignettes d’anticipation vont donc être associées avec succès à des produits qu’ils désirent, avant tout le chocolat, ou à des magasins qu’ils fréquentent. Aussi les séries d’anticipation vont-elles se multiplier en Europe à partir de 1900 et même un peu avant, ou longtemps après, comme on le voit avec un album édité par les chocolats Nestlé-Kohler.
L’influence de Robida sur ces images, en général brillamment colorées et amusantes, peut être directe ou indirecte. Elles peuvent copier assez fidèlement ses dessins ou s’en inspirer plus librement. Mais souvent, c’est seulement le thème traité qui porte la marque de Robida : aérobus, femmes duellistes, guerre aérienne ou sous-marine… Le désir de surprendre, d’étonner, peut alors conduire à utiliser ses dessins les plus loufoques, puis à abandonner toute vraisemblance, comme dans les contes.
Ce merveilleux ne touche pas que les enfants. Les adultes y sont sensibles aussi, comme Asimov qui a célébré la série En l’an 2000, avec quelques erreurs factuelles ici corrigées. Ceci dit, il existe aussi, à la même époque, des images d’anticipation pour adultes plus satiriques, voire burlesques, qui ne sont plus destinées aux tablettes de chocolat, mais sont éditées comme cartes postales.
Cette anticipation fantasmée se retrouve, de façon plus imprévue, au fond de séries d’assiettes. Il est amusant de retrouver là des thèmes très robidiens : l’émancipation de la femme, la guerre future, les transports aériens…
L’année 1900 est aussi l’année de L’Exposition universelle, et donc du Vieux Paris. Outre la construction des bâtiments, Robida dirige ou inspire la production de multiples images et objets qui évoquent cette reconstitution du passé et sont vendus dans les échoppes de l’endroit (mais aussi bien plus tard). À cette occasion, Robida va jusqu’à dessiner des pichets, des éventails, des bracelets, des médailles…
À côté de ces activités très diversifiées, on découvre aussi un Robida publicitaire et imagier. Il s’agit de travaux commerciaux quand il illustre les produits de diverses marques, ou semi-commerciaux quand il illustre des manifestations dont il est proche.
Éric Blanchegorge & Dominique Lacaze
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