(24 pages) 28 illustrations, dont 4 inédites.
1- Editorial par Claude Rebeyrat.
2- Robida et la guerre du futur, approche bibliographique par Jean-Claude Viche.
3- Robida et les dirigeables par Alain Bernard.
4- « La Guerre au vingtième siècle », planche dépliante du n°200 de La Caricature.
5- La guerre aérienne du futur, vue par Albert Robida par Marcellin Hodeir.
6- Robida, visionnaire de la guerre du futur par Jean-Claude Viche.
Bulletin des amis d'Albert Robida
Septembre 2003 - numéro 10
Auteurs : Alain Bernard, Marcellin Hodeir, Claude Rebeyrat, Jean-Claude Viche.
Albert Robida serait-il un va-en-guerre ?
Ni ingénieur ni mathématicien ni stratège, Albert Robida aura pourtant la prescience d’inventer des machines de guerre infernales manœuvrant dans des scènes de combat titanesques. Son goût pour le théâtre lui fera choisir le style hoffmannien… mais le futur transformera cette mise en scène en réalité.
Robida a-il-puisé son inspiration dans des textes ?
Avait-t-il découvert les travaux des mathématiciens anciens, tels Philon de Byzance, trois siècles avant notre ère, et Héron d’Alexandrie, trois siècles après notre ère, sur les machines de guerre et sur les sièges des villes ? On peut en douter. Un jeune saute-ruisseau compiégnois sans formation scientifique ne pouvait pas aisément accéder à ces travaux érudits. Par contre, sa curiosité lui a certainement fait découvrir le char d’assaut et l’hélicoptère de Léonard de Vinci. Le Monde tel qu’il sera (1846) d’Emile Souvestre qui n’aborde pas le thème de la guerre du futur n’a donc pas pu l’influencer. En 1869, quand il compose l’album La Guerre au XXe siècle - Campagne de Jujubie, il a sans doute en tête la guerre de Sécession. Les hebdomadaires illustrés comme les journaux donnèrent une grande place à ce conflit. La matière ne manquait pas ! Or, il fait plus appel à la réflexion et à l’imagination qu’à la réalité des faits historiques. La traduction française de la nouvelle de Sir George Chesnay The Battle of Dorking, en 1871, a un tel retentissement qu’il serait surprenant que cette anticipation guerrière lui ait échappé (cf. article de I.F. Clarke dans le Téléphonoscope n° 2).
Il semble bien, cependant, que Robida ait su dépasser toutes ces influences pour être le tout premier auteur illustrateur des conflits du futur. Il a su le faire avec un réalisme étonnant. A cet égard, les grandes planches aquarellées de la Campagne de Jujubie sont admirables comme l’est aussi la gigantesque planche dépliante du numéro 200 de La Caricature.
Le 10ème numéro du Téléphonoscope aborde donc la question des guerres du futur telles que Robida les a imaginées des dizaines d’années à l’avance.
Jean-Claude Viche, ingénieur de l’armement, recherche les causes possibles de la constance de ce thème dans l’œuvre de Robida. Il traite cette question en replaçant notre homme dans l’environnement guerrier de son époque.
Alain Bernard, amateur passionné de dirigeables, nous donne, à travers l’histoire de ces plus légers que l’air, un point de vue critique sur les objets volants, civils et militaires, inventés par Robida. Créateur d’une société de dirigeables, il est passé de la théorie à la pratique en construisant et en faisant voler, cet été, le “Robida” !
Marcellin Hodeir, spécialiste des prises de vue aériennes militaires, commente la guerre aérienne telle que Robida l’a décrite et illustrée dans l’ouvrage de Pierre Giffard La Guerre infernale.
Il m’appartient de remercier les auteurs des articles qui vous sont présentés, ainsi que notre adhérent Patrice Brunet pour ses prêts d’ouvrages qui ont enrichi l’iconographie de ce numéro.
Nous espérons que vous l’accueillerez avec la satisfaction que vous nous avez toujours manifestée.
Claude Rebeyrat
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