(24 pages) 41 illustrations, dont une inédite.
1- Editorial : Une Grande Première, The Twentieth Century par Claude Rebeyrat.
2- Robida l’anticipateur, entre science-fiction et prospective par Gérard Klein.
3- En attendant la guerre des ondes : es technologies de communication dans les anticipations militaires d’Albert Robida par André Lange.
4- Jules Verne et Robida, du savant fou aux nations folles par Philippe Burgaud.
Bulletin des amis d'Albert Robida
Mai 2004 - numéro 11
Auteurs : Philippe Burgaud, Gérard Klein, André Lange, Claude Rebeyrat.
Je suis heureux de commencer cet éditorial par une grande nouvelle : la publication de The Twentieth Century, traduction en langue anglaise du Vingtième Siècle (1883) de Robida, par la prestigieuse maison d’édition universitaire américaine Wesleyan University Press. Philippe Willems, compatriote, actuellement maître de conférence de français au Département de Langues et Littératures Etrangères de Northern Illinois University a assuré la traduction et les commentaires et Arthur B. Evans, auteur américain, professeur de français au Département de Lettres Modernes de l’Université de DePauw, l’édition de l’ouvrage. Que Philippe Willems et Arthur B. Evans, tous deux membres de notre Association, soient ici remerciés et félicités pour cette remarquable réalisation qui fait honneur à Robida et constitue sa grande entrée dans le monde de la science-fiction anglophone.
Robida, le Jules Verne du crayon. Il y a cinquante ans, l’article de J. J. Bridenne publié dans la revue Fiction me faisait découvrir Robida, ce « chroniqueur des temps futurs » comme le qualifie Gérard Klein. L’auteur n’hésitait pas non plus à faire une comparaison fausse et tape à l’œil entre cet auteur- illustrateur et Jules Verne. Mais les idées fausses ont la vie dure presque autant que les fiches de certains libraires qui reconduisent inlassablement les descriptions erronées d’ouvrages réalisées par feux leurs prédécesseurs.
Dès que les commentateurs et les journalistes abordent la question de l’anticipation, un seul nom leur vient aux lèvres, Jules Verne ! Alors même que celui-ci s’en est peu préoccupé ! En janvier 1961, le Bulletin du Bibliophile, sous la plume d’Etienne Cluzel, commentait ainsi l’un des très rares textes verniens d’anticipation : La journée d’un journaliste américain en 2889, nouvelle publiée en 1889 par la revue The Forum : « C’est ici une irréfutable démonstration de ce qu’en matière de brevet d’invention on appellerait une antériorité des anticipations de Robida par rapport à celles qui chez Jules Verne se retrouvent à peu près identiques ». Cette nouvelle est en effet très inspirée du Vingtième Siècle écrit et illustré sept ans plus tôt par Albert Robida.
Il nous est apparu intéressant de poursuivre la présentation de Robida, visionnaire de la guerre du futur engagée dans le numéro précédent de notre revue en confiant à des spécialistes de la prospective et de Jules Verne le soin de parfaire le parallèle entre ces deux auteurs dont les mérites sont grands mais peu comparables.
Gérard Klein avait tout juste dix-huit ans quand il écrivit Le Gambit des Etoiles, roman de science-fiction publié quelque temps après par Hachette dans sa collection du Rayon Fantastique. Ce fin spécialiste, qui a participé au Colloque Robida, a bien voulu également intervenir lors de notre Assemblée Annuelle. L’intérêt de son exposé nous a paru justifier une diffusion élargie dans le Téléphonoscope. Nous le remercions de nous avoir autorisés à le faire.
Philippe Burgaud, vice-Président de la Société Jules Verne, propose un parallèle entre les conceptions des techniques guerrières du futur de Verne et de Robida. Voici l’homme de réseau identifié par Patrice Carré opposé au savant solitaire !
Sa parfaite érudition permet à André Lange, universitaire et créateur d’un site web dédié à l’histoire de la télévision et particulièrement intéressant (http://histv.free.fr) de commenter magistralement les différentes techniques de communication imaginées par Robida et leur mise en œuvre lors des guerres : câble sous-marin, téléphone, télégraphie, télévision.
Ce numéro du Téléphonoscope boucle ainsi le thème de Robida, visionnaire de la Guerre du futur. Nous remercions les auteurs des articles publiés qui complètent ainsi l’image du « chroniqueur des temps futurs » que lui a si bien décernée Gérard Klein. Nous espérons que vous réserverez à ce nouveau numéro l’accueil que vous savez donner à votre revue.
Claude Rebeyrat
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