(24 pages) 50 illustrations, dont 4 pleine page.
1- Editorial par Claude Rebeyrat.
2- Le Siège et la Commune dans l’œuvre de Robida – Bibliographie sommaire par Jean-Claude Viche.
3- Robida, témoin du Siège et de la Commune par Michel Thiebaut.
4- Robida, jour après jour par Jean Robida.
5- La Révolution de 1953 par Sandrine Doré.
6- L’actualité de Robida par Jean-Claude Viche.
Bulletin des amis d'Albert Robida
Juin 2002 - numéro 8
Auteurs : Sandrine Doré, Claude Rebeyrat, Jean Robida, Michel Thiebaut, Jean-Claude Viche.
En 1866, Albert Robida arrive à Paris, où il débute sa carrière de dessinateur auprès de différents journaux. Il demeure dans le quartier de Belleville chez des parents éloignés, les Noiret. Dès les premiers jours de la IIIè République, il deviendra le témoin privilégié des péripéties du Siège. Ses fonctions auprès du maire du XXè Arrondissement et ses contacts avec ses collègues dessinateurs de presse vont lui faciliter la tâche. A partir de mars 1871, ses relations sont devenues des membres actifs de la Commune comme les dessinateurs Montbard, membre du Comité central de l’artillerie, et Pilotell, ainsi que Vermersh, rédacteur en chef du Père Duchesne. Du 18 septembre 1870, début du Siège au 28 mai 1871, fin de la Commune, Robida encourt les risques qui sont le lot des correspondants de guerre, qu’il s’agisse de croquer le déraillement d’un train transportant des blessés prussiens sur le pont de Puteaux pour Le Monde Illustré ou de dessiner les combats de la dernière barricade, rue de Tourtille.
Albert Robida nous a laissé un passionnant témoignage de tous ces évènements. La Librairie Clavreuil ne s’y est pas trompée en éditant, il y a maintenant trente ans, les observations quotidiennes qu’il consignait dans son journal et de nombreux dessins de ses carnets de croquis. S’agissant d’une facette peu connue de son talent, le Bureau a demandé à Michel Thiebaut, professeur d’histoire, Docteur es lettres, d’intervenir lors de notre dernière Assemblée Générale sur le thème “Robida témoin de la Commune”. L’orateur a captivé l’auditoire en mettant en regard les croquis très enlevés de Robida et les dessins de presse de l’époque. Aussi souhaitions-nous consacrer un numéro du Téléphonoscope à cette période fondatrice. L’aversion de notre artiste pour les armes, les guerres et les tueries en résulte.
Dans ce numéro, Michel Thiebaut nous livre une étude orientée consacrée au travail de composition du dessinateur. Jean Robida nous apprend comment son aïeul s’est débrouillé pour survivre et travailler dans le Paris assiégé et insurrectionnel. Sandrine Doré analyse comment Robida “détourne” les évènements de 1871 pour construire la Révolution de… 1953. Que tous soient vivement remerciés pour avoir bien voulu nous apporter leur concours.
Dans Paris insurgé, la Commune de 1871 1, l’historien Jacques Rougerie souligne que :
“Les historiens ont été parfois fort encombrés par ce souvenir et ce culte. De là, jusqu’il y a peu, des querelles stériles d’interprétation qui relevaient plus du parti pris idéologique que de la recherche historique. Les pélerins se font aujourd’hui moins nombreux au Père-Lachaise. Les querelles se sont apaisées. La mémoire vive de la Commune s’estompe. Elle est désormais objet d’histoire”.
Nous espérons que ce huitième numéro du Téléphonoscope vous apportera les satisfactions que vous en attendez.
Claude Rebeyrat
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