Vente de la « Collection autour de Robida »
de Claude
Goumain le vendredi 13 avril prochain
14h à Drouot – Lots 155 à 204.
Le jeudi 13 avril 2018 -
14h, l’Etude des Commissaires-Priseurs Binoche et Giquello procédera
à une vente publique de trois collections de notre ami membre, le grand
collectionneur Claude Goumain : Livres illustrés romantiques
(Lots 1 à 114) - Collection autour de Robida… (lots 155 à 204) et Livres
illustrés Fin de siècle (lots 205 à 314). Le catalogue complet est paru sur
Bibliorare.
Dans le PDF à télécharger sur le site de BIBLIORARE, vous pourrez consulter la partie « Collection autour de Robida - Livres illustrés -
Aquarelles et Dessins originaux - Exemplaires uniques » Lots 155 à 204 -
du catalogue établi par l’Expert de cette vente, M.Dominique
Courvoisier - il avait déjà été celui de la vente de la collection
Michel François en 2015 - Ce très précis et beau catalogue - (qui
se qui réfère d’ailleurs plusieurs fois à notre ami membre Philippe Brun (« Robida, sa vie, son oeuvre », Promodis,1981) suffit à tout amateur
de Robida pour trouver son bonheur mais nous tenions à souligner la qualité et l’originalité exceptionnelles de cette
collection.
Sur les 90 lots, 85
concernent des ouvrages (livres, albums). Pour 80 d’entre eux, correspondant à
65 titres, Robida en a été l’illustrateur quasi unique.
Pour au moins la moitié,
ces ouvrages sont des tirages en séries limitées sur grands papiers, (en
particulier japon sous ses différentes formes, vélin, vélin d’Arches, whatman,
chine …), gage de qualité s’il en est et les voici là assortis, voire truffés
de dessins originaux : et/ou aquarelles, et/ou de dessins et/ou
croquis, et/ou de suites des gravures en différents états.
Les collectionneurs de la fin du XIXe, début
XXe étaient friands de ce genre d’ouvrages truffés par les originaux qui
étaient la base du livre. En plus, comme Robida avait le chic de saisir
l’occasion pour créer une aquarelle ou un dessin inédit sur la page de
faux titre de l’ouvrage par exemple, ou ailleurs, il y avait de quoi en attirer
plus d’un. Et alors, pour des raisons pratiques et de goût, il leur
était naturel de faire appel à des Charles Meunier, Marius Michels, Carayon et
autres pour habiller le tout d’une nouvelle reliure. Si l’on examine le
catalogue, on vérifie ainsi que la moitié environ des livres et en
particulier presque tous les grands titres n’ont plus leur reliure
d’éditeur. Néanmoins, pour nuancer, des ouvrages de la collection qui ont gardé
leurs couvertures brochées pleins de fraîcheur conservent tout leur attrait et
leur valeur.
Une autre approche est
l’illustration par Robida, a posteriori, vraisemblablement à la demande d’amis
ou de clients, d’ouvrages à la réalisation desquels il n’avait pas du tout
participé, créant ainsi des exemplaires uniques. Nous en avons
dénombré 5 ce qui permet de retomber sur nos 85… Citons les trois principaux :
« Sur la pierre blanche » (137) d’Anatole France,
« Saint-Cendre » (143) de Maurice Maindron et « La Bêtise
humaine » (149) de Jules Noriac et ses… 97 aquarelles originales
sur titres et marges.
Terminons par un survol
rapide et non exhaustif de cette belle collection.
Le Robida illustrateur
des chefs d’œuvre de la littérature occupe incontestablement la première place,
d’abord via trois titres d’Honoré de Balzac(119,120 & 121)
; ce dernier livre, un exemplaire unique de « La
Connestable » avec la totalité (60) des dessins et croquis originaux de
l’illustration, est, comme l’aurait écrit Robida, le clou de la
collection. Mais sur le podium, voici aussi trois belles personnalités, les
« Œuvres de François Villon » (202, 203 & 204)
cette dernière étant une autre merveille du catalogue avec ses
dessins rehaussés de couleur par Robida lui-même accompagnés de 18 superbes
aquarelles originales sur titres ou hors texte. Les « Poèmes et
Ballades du temps jadis » (151), deux « Cent nouvelles
nouvelles » (127 & 128) , les « Œuvres de Rabelais » (153)
et « La Tour de Nesle » (138 & 139) de Félix Gaillardet et
Alexandre Dumas, s’inscrivent dans ce thème.
Autre thème robidien, «
Les Vieilles Villes… » se pressent, d’Espagne, d’Italie et,
enrichies de dessins originaux, des Flandres, du Rhin, de Suisse, les quatre
volumes de « La Vieille France : Normandie, Bretagne, Touraine, Provence »
(182) et leurs 14 dessins originaux constituant une autre pépite de la
collection.
Quant à Paris, il
est là, d’abord avec trois très beaux exemplaires du « Cœur de
Paris, splendeurs et souvenirs » (161 à 163) dont le 162, très
rare, sur Japon impérial enrichi de 20 dessins et aquarelle originaux, et un
beau « Paris de siècle en siècle » (174). Ils sont complétés par les
exemplaires plus modestes de « L’ile de Lutèce » (170) et du
Guide de visite du « Vieux Paris » (165).
Les ouvrages pour la
jeunesse sont près d’une dizaine à commencer par les deux premiers écrits
et illustrés par Robida, « La Tour enchantée » (174) et
« Le Voyage de Monsieur Dumollet » (195) sur Japon enrichi de dessins
originaux ainsi que le fameux « François 1er » (200) de Toudouse.
Dans le domaine des
Contes dits « à Mariani » destinés gentiment à un lectorat
normalement plus âgé, voici les six contes illustrés par Robida, la plupart
enrichis - comme « Explication » de Jules Claretie
(132) et ses 37 croquis originaux au crayon de Robida - ainsi que
« Sempervirens » (122), exemplaire unique du 5e Conte signé L.De
Beaumont enrichi d’une aquarelle.
Mais quid de
l’Anticipation ? Les trois grands classiques de la Librairie illustrée (Georges
Decaux) sont bien présents, d’abord « Le Vingtième Siècle »
(190), un exemplaire sur Japon avec aquarelle originale; sa suite, « La
Vie électrique » (191), exemplaire enrichi, d’une aquarelle
originale et de 14 dessins originaux, constitue un des clous de cette vente
; elle est accompagnée, si l’on peut dire, de trois de ses
« enfants » - , des extraits remaniés à tirage limité,
« Le Voyage des fiançailles », l’un sur japon (192) et les deux
autres (193-194) sur chine. « La Guerre au vingtième siècle » (168), un titre
très recherché, vient compléter le trio (on aurait pu penser à un quatuor
en ajoutant « Le XIXe Siècle » (196), lui aussi présent et
enrichi, ferait un beau couple avec « Le Vingtième Siècle »
mais on tombe là dans l’histoire…).
Par contre, « Contes
pour les Bibliophiles » (199) réalisé par les deux compères Uzanne-Robida,
titre recherché d’autant qu’il est enrichi d’une aquarelle, se verrait bien
passer dans le clan Anticipation à cause de « La Fin des livres »,
son conte qui a fait sa célébrité et que rappelle l’aquarelle.
Enfin, « Le Vautour
de Prusse » (180) bien complet de ses 16 dessins hors texte et enrichi
d’une aquarelle et l’Album in folio « Les Villes martyres » (189)
avec ses 8 lithographies s’inscrivent dans l’évocation d’une épreuve qui
fut terrible pour Robida.
Donc, au 13 avril mais
d’abord il faut aller voir de plus près ces belles choses…
Cordialement
Le Bureau de l’Association
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