C’est en 1886 que La Française du Siècle, modes, mœurs, usages, par Octave Uzanne, sort des presses de l’imprimeur A. Quantin à Paris. Cet ouvrage a été richement illustré d’aquarelles d’Albert Lynch, un pur bonheur pour les yeux.
Albert Robida, ami d’Octave Uzanne, en fait écho dans le n°318 dans La Caricature de 1886, avec une illustration qui résume à elle-seule, ou presque, l’état des lieux féminin auquel se livre Uzanne dans ce livre.
On le trouve gentiment « croqué » par Robida. Il est à son bureau, passant en revue les belles parisiennes qu’il évoque dans ce nouvel ouvrage… Elles sortent de leur carton à chapeau.
A noter sur la gauche, le carton entrouvert de la française de 1890, qui guigne, mais n’est pas encore sortie. Pour l’heure, il semble que ce soit celle de 1800, en cours d’effeuillage, qui ait les honneurs du maître !
La Caricature n°318 – 30 janvier 1886, p. 34.
Octave Uzanne et la Française du Siècle – par A. RobidaJadis d’un bout de siècle à l’autre, la femme était à peu près la même ; nous vivons plus vite maintenant et l’espèce toujours charmante se subdivise tous les vingt ans en variétés nouvelles. Octave Uzanne, après l’Eventail, après l’Ombrelle, étudie cette autre fragilité, la Française du Siècle, et d’un fin pastel dessine l’une après l’autre ses variétés et transformations si nombreuses. C’est la Grande Revue Galante, voici les citoyennes merveilleuses du Directoire, les belles du premier Empire, adorées par les superbes officiers, les femmes tendres en manches à gigot de la Restauration, les beautés romantiques, les lionnes, les cocodettes, les gommeuses, etc. Il n’est pas jusqu’à celles de 1889 qui ne se trouvent dessinées et croquées pour le dessert.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire