(56 pages) comportant de très nombreuses caricatures dont neuf pleine page.
1- Editorial par Claude Rebeyrat.
2- Zola, grand prix de naturalisme, une caricature de Robida par Sandrine Doré..
3- Robida et Zola par Philippe Hamon.
4- Merci Monsieur Baudson par François Labadens.
5- Assommoir et Assommés par Daniel Compère.
6- Triomphe du naturalisme par Philippe Hamon.
7- D'un réalisme l'autre par Dominique Lacaze.
8- Une lettre de Robida par François Labadens.
9- La "Saincte Nana" par Agnès Fraysse
10- "Au Bonheur des Dames" vu en coupe, la critique en image d'un roman de Zola par Robida par Sandrine Doré.
11- "Doux rêve" de Zola par Amina Farhat.
12- Zola et Robida : le goût du Moyen-Âge par Bertrand Tillier
13- Robida, Zola, l'électricité : la technique, la fiction et l'utopie... par Patrice Carré.
Bulletin des amis d'Albert Robida
Octobre 2008 - numéro 15
Auteurs : Patrice Carré, Daniel Compère, Sandrine Doré, Amina Farhat, Agnès Fraysse, Philippe Hamon, François Labadens, Dominique Lacaze, Claude Rebeyrat, Bertrand Tillier.
Ce n'est pas un hasard si les deux amis, Georges Decaux, l'éditeur, et Albert Robida, le dessinateur, choisirent le nom de La Caricature pour la revue qu'ils lancèrent en 1880. Ils rendaient ainsi un bel hommage à Charles Philipon, le maître de la presse illustrée satirique du XIXe siècle 1 qui, le premier, avait fondé un grand journal de caricature politique après la révolution de 1830, lui donnant un titre explicite, La Caricature.
Cinquante ans plus tard, quand Albert Robida choisit Nana pour illustrer la page de couverture du premier numéro de son hebdomadaire La Caricature et que, par la suite, il consacra à l'œuvre de Zola une trentaine de compositions, il s'inspirait probablement de pratiques caricaturales à l'honneur dans une autre publication de Philipon, le Musée ou Magasin comique (1842-1843) de Philipon 2. Ce Musée n'est-il pas le recueil de parodies et critiques littéraires le plus important du XIXe siècle ? Dans cette feuille Les Mystères de Paris et Mathilde, œuvres importantes d'Eugène Sue, le dandy socialiste 3, ainsi que Jean-Louis Bory l'a défini, donnent lieu à des charges gouleyantes.
Il est amusant de remarquer que ces deux grands créateurs (Philipon et Robida) s'intéressent, à quarante ans de distance, à deux auteurs (Sue et Zola) qui ont beaucoup écrit sur la condition ouvrière !
Lancer La Caricature avec « Nana-revue », une lecture parodique de Zola, était très « tendance » pour s'exprimer comme le font aujourd'hui les médias.
Robida ne se limite pas à ce premier coup d'éclat destiné à appâter ses futurs lecteurs. Il poursuit son attaque du naturalisme dans le numéro 6, puis dans le numéro 61 avec « Nana changée en nourrice » mais il n'oublie pas « Les vrais mystères de Paris » dans le numéro 108 !!!
Pour vous présenter l'œuvre très riche de Robida publiée dans son journal La Caricature, nous avons donc choisi de privilégier un thème particulier, les attaques graphiques de Robida à l'encontre de Zola. Grâce à la plume talentueuse d'universitaires et d'historiens qui ont apporté leur concours à notre association nous vous offrons une mise en perspective très complète du sujet. Qu'ils en soient tous vivement remerciés !
Claude Rebeyrat
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