Tout le monde connaît le célèbre pionnier de l'aérostation et de l'aviation, le brésilien Santos-Dumont, qui a profondément marqué le début de ces disciplines !
Quelle surprise - ou pas - de le retrouver croqué sous la plume de Robida, en haut de page de l'Almanach Vermot du 6 avril 1908 (dessin de 1907).
Ce n'est pas explicitement noté, mais le dessin n'est pas équivoque : on reconnaît sans peine l'avion 14bis, un des premiers plus lourd que l'air motorisé à avoir quitté le sol en France, au parc de Bagatelle le 23 octobre 1906. Et bien sûr, on identifie également le pilote, avec sa petite moustache, son célèbre Panama vissé sur son crâne et son allure d'homme du monde.
Mais sincèrement, son avion "a pris cher", et pas uniquement à cause d'une chute de 1800 mètres dans l'océan. On peut dire qu'Albert Robida - comme d'habitude - c'est amusé à revoir la topologie de l'engin. On retrouve effectivement la forme des ailes de l'avion 14bis de Santos-Dumont, mais avec quelques aménagements plutôt libres... et même une personnification du nez de l'appareil, dont Robida a le secret.
L'action se passe sous les yeux - peut-être moqueurs - d'aérostiers pilotes d'aérofléchettes ou autres, aux allures que nous connaissons plutôt bien, puisque dans le style des engins volants que Robida nous propose depuis une bonne vingtaine d'années dans ses premiers ouvrages d'anticipation.
Ces pilotes se moquent-ils du plus lourd que l'air de Santos-Dumont ? Cela, l'histoire ne nous le dit pas, et nous ne pourrons pas affirmer non plus que Robida préfère donner sa confiance aux plus légers que l'air, plutôt qu'à un amas de bouts de bois et de toile fragile, sommairement arrangé, comme ce fut souvent le cas pour les premiers avions de l'histoire.
Ci-dessus et ci-dessous, l'avion 14bis d'Alberto Santo-Dumont, ayant vraisemblablement inspiré cette illustration d'Albert Robida.
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