mardi 20 mai 2014

Les Régates d'Argenteuil - La Caricature - 10 mai 1884

Profitons des premières chaleurs pour aller nous rafraîchir et opter pour un sport aquatique des plus select !
Pour cela, rendons-nous en compagnie d'Albert Robida à Argenteuil, pour quelques régates nautiques revues et corrigées par notre illustrateur préféré.
Rendez-vous donc dans le numéro 228 du 10 mai 1884 de La Caricature.

Pour commencer et se mettre en jambes... la belle première page en couleur... qui nous annonce la suite des réjouissances !

- Nous autres, de la flotte d'Argenteuil, nous ne sommes pas de vulgaires canotiers, nous sommes de vrais marins, des loups de mer !... Pour compléter votre uniforme de gabières, il faut absolument, mesdames, que vous acceptiez ces modestes pipes.


Poursuivons avec la découverte des us et coutumes de ces gabiers en herbe ! et essayons de savoir "de qui se moque-t-on?"

Quelques types de Yachtmen à voile ou à vapeur. Allant aussi bien sur l'eau salée que sur l'eau douce.

Un virage de bord accidenté dans le grand bassin d'Argenteuil. Bien étroit ce bassin, un peu plus large que celui des Tuileries, mais un peu moins que la mer d'Azof.

Madame et son Mathurin allant aux provisions.

De la brise, du vrai N.N.E. ou S.S.O. comme dans une vraie mer ! Et nous en profitons pour filer grand largue avec une énorme désinvolture.

Un gagnant. - En avant ! Le bateau donne légèrement sur tribord : qu'importe, nous flottons dans la voilure !

Exercices en rade par le gros temps. - Si vous croyez que ça va nous gêner, nous autres phoques et marsouins !


Le port. - Un petit Havre bordé de chantiers de construction et de villas pour les équipages de la flotte. A l'horizon, de fines voiles courant des bordées ou des vapeurs faisant de la fumée. Sur la jetée, quelques gabières d'une coupe élégante attendant l'embarquement.
Aux petits canards elles donn'nt la pâture.

Vapeur de première classe. - On prétend qu'ils peuvent se mettre dans la poche : c'est une exagération; c'est à peine s'ils tiennent dans une armoire, quand on les range pour l'hiver.

- Que c'est bête des cabines aussi étroites ! je suis incrustée ! Alfred a beau me pousser, je ne pourrai plus jamais m'en aller.

- Une passagère plate comme une limande...
- C'est exprès, ça fait illusion, on se croit en pleine mer !

Un peu chargé ! - Je vous avais averties qu'il ne fallait pas tant déjeuner !

Un bain. - Nous sommes peut-être un peu mouillés, mais quelle belle manoeuvre !

L'idéal, c'est un vapeur d'une trentième de tonneau, marchant 8 noeuds à l'heure. Pour chaudière, une simple pipe avec six sous de tabac.

- Je vous prends non comme passagère, mais comme chauffeuse... Vous avez des gants, ayez donc l'obligeance de bourrer la chaudière !

Après les régates. - Première pièce, feu !

Albert Robida, toujours en fin observateur de son époque, nous a, une fois encore, permis de s'amuser aux dépends de ces régatiers et bateliers du dimanche, en mettant justement le doigt sur ces travers, qui devaient faire leur charme !
Mais au fait... Robida y a-t-il pris part ???

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