lundi 23 juillet 2018

Publicité illustrée par Albert Robida, dans La Vie Parisienne du 28 juin 1879

Connaissez-vous les fameux copeaux de goudron de Norwége (Norvège) du Docteur Brissaud ?

Il semble que pour beaucoup d'entre-nous, cela n'évoque rien de bien précis. Mais si on en croit cette publicité dessinée par Robida en 1879, ces copeaux de goudron seraient la panacée presque universelle... dilués dans l'eau, ils permettent la toilette intime, de rendre l'eau potable, brûlés, ils purifient l'air...

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Si on en croit les traités médicaux de l'époque :
Le goudron - Pix liquida " est un produit résineux qu'on obtient en brûlant les bois de pins qui ne donnent plus d'huile essentielle. C'est un mélange de résine de pin non altérée, avec de la résine colophane, des résines pyrogénées (pyrétines) combinées à l'acide acétique, de l'huile de térébenthine et des huiles pyrogénées (pyroléines et pyrostéarines).
Le goudron est brun noirâtre, mou, tenace; son odeur est forte, empyreumatique; sa saveur est âcre, désagréable.
On l'emploi en médecine, à l'extérieur comme à l'intérieur... (traité de thérapeutique, 1847)

Voilà une description un peu indigeste, mais qui nous fait comprendre que jusqu'à présent, on faisait macérer un certain temps le produit (goudron liquide) dans un pot à goudron peu esthétique et certainement peu ragoûtant (visible sur l'illustration, à côté de la belle carafe).

On note donc que le bon Docteur Brissaux propose à ses clients et patients un produit au même effet mais beaucoup plus pratique, où ce sont des copeaux de goudron que l'on met à tremper et infuser dans une carafe.

On trouve toujours aujourd'hui le Goudron de Norvège, appelé également Goudron de Pin, qui est obtenu à partir du bois et sert à l'entretien des sabots des chevaux et ânes, grâce à ses vertus asséchantes et antiseptiques.

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